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 Gunbuster

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[S]tray

[S]tray


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Date d'inscription : 05/08/2010

Gunbuster Empty
MessageSujet: Gunbuster   Gunbuster EmptySam 7 Aoû - 13:55

Gunbuster


En l'an 2015 le plus grand vaisseau interplanétaire construit par l'homme, le Luxion, établit un premier contact avec une intelligence extraterrestre se présentant comme une forme de vie galactique apparentée à des insectes géants. Ces derniers attaquent le Luxion et le détruisent en ne laissant que quelques rares survivants. Le commandant du vaisseau, Takaya Yuzo, trouve la mort dans cet affrontement. Sa jeune fille prénommée Noriko restée sur la Terre est désormais seul. Elle n'aura alors de cesse de suivre les traces de son père...

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Dix ans plus tard, en 2025, alors que l'humanité est en plein effort de guerre contre des Aliens toujours plus menaçants, c'est une Noriko adolescente qui intègre une école de pilotes pour filles destinée à en faire une future combattante. Si au début elle se montre peu douée pour le maniement des robots d'entraînement RX-7, sa persévérance, sous la supervision de son instructeur (le 'coatch'), finit par payer.

A l'instigation du coatch Ota elle se voit attribué le statut convoité par toutes ses camarades de promotion: devenir le co-pilote de Amano Kazumi, l'élève la plus admirée de l'école, pour une mission dans l'espace. Les deux jeunes filles et leur coatch rejoignent une station orbitale pour parfaire leur entraînement pendant 7 mois, en attendant que le nouveau vaisseau de classe interplanétaire toujours en construction, l'Exellion, soit achevé. Durant cet intermède elles font la connaissance d'une jeune pilote surdouée d'origine russe -Jung Freud- que se place tout de suite en situation de rivalité avec Kazumi. Mais bientôt les premières missions dans l'espace se profilent et l'expérience du décalage temporel (lié aux vitesses relativistes des déplacement spatiaux) réserve bien des surprises. Noriko doit encore prouver aux autres et à elle-même sa capacité à faire face à la guerre et trouver, peut-être, la force de piloter un jour le Gunbuster...


Les personnages


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Takaya Noriko: L'héroïne de l'histoire. D'un naturel posé et doux qui pourrait faire penser à une forme de fragilité, Noriko recèle en elle une énergie et une volonté de vivre insoupçonnées. A 16 ans, profondément marquée par la disparition de son père lorsqu'elle était plus jeune, Noriko décide de suivre ses traces en intégrant une école de pilote pour fille. Au cours de sa formation elle sera confrontée à une série d'épreuves tant dans ses relations avec ses camarades de promotion que dans sa difficulté à maitriser des robots d'entraînement. La pression redoublera sur ses épaules quand, contre toute attente, le coatch décidera de l'envoyer en mission dans l'espace en compagnie de Kazumi, la 'star' et 'grande soeur' de l'école. Désormais Noriko doit faire face à la jalousie de certaines de ses camarades s'estimant injustement lésées, tout comme à l'exigence de performance qu'implique son nouveau statut de pilote et la perspective prochaine de se retrouver aux commandes du Gunbuster. Elle doit se faire violence...

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Amano Kazumi: Kazumi est considérée par toutes ses camarades de promotion comme la meilleur pilote de l'école. C'est l'exemple à suivre que toutes, y compris Noriko qui est destinée à devenir sa future partenaire dans le Gunbuster, admirent. Même si la relation entre ces deux dernières ne se fera pas sans conflit, elles finiront tout de même par nouer un lien solide. Kazumi est également secrètement éprise du coatch Ota...

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Coatch Ota: Sauvé par le père de Noriko lorsqu'il était membre d'équipage du Luxion -le premier vaisseau attaqué par les Aliens lors du contact- Ota est désormais inspecteur à l'école de pilotes pour filles. C'est lui qui poussera Noriko, contre toute logique apparente, à persévérer à l'entraînement. Le coatch croît en Noriko, à tel point qu'il la nommera co-pilote du Gunbuster avec Kazumi...

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Jung Freud: Pilote d'exeption à la force personnalité, originaire de la Russie communiste, Jung Freud se joint à l'équipage de l'Exellion pour combattre les Aliens. Elle y fera la connaissance de Noriko et Kazumi avec qui elle développera, dans un premier temps, un rapport de rivalité. Plus tard les relations entre ces trois personnage iront en se compexifiant...

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Gunbuster: Le Gunbuster est l'arme par excellence pour combattre les Aliens et rester encore aujourd'hui, avec sa taille avoisinant les 250mètres de hauteur, un des plus gros robot jamais présenté dans un anime. Le Gunbuster est composé de deux parties qui s'assemblent, dans la plus pure tradition des Getter Robo de Nagai. Ce sont Noriko et Kazumi qui sont chargées de le piloter depuis leurs cockpits virtuels avec vision à 360 degrés, la première s'occupant de déployer l'important arsenal du Gunbuster tandis que la seconde a en charge la navigation. Toujours dans la bonne tradition des animes de robots géants les attaques du Gunbuster sont scandées...


Fan service attitude


Au moment où le studio Gainax entame la production de Gunbuster il n'a à son actif qu'un seul long métrage, Les Ailes d'Honneamise (1987), qui s'est avéré un échec financier malgré ses évidentes qualités artistiques. Réalisé en 1988 pour le marché de la vidéo Gunbuster se révèlera donc comme la première vraie réussite commerciale du jeune studio qui confirmera par la suite de façon éclatante son talent avec la série télévisée Nadia – le secret de l'eau bleu (1989). Gunbuster consacre aussi un réalisateur, Hideaki Anno, au système narratif 'bicéphale' qui deviendra une des marques du studio dans les années suivantes: allier aux exigence d'une mise en scène rigoureuse à la dramaturgie bien pensée une forte dimension 'fan service' en caressant dans les sens du poil toutes les attentes des passionnés; ou comment cibler le marché des 'otakus' tout en dépassant le statut de produit calibré. De fait on retrouve dans Gunbuster un véritable mélange des genres, de ses personnages féminins sexy à ses méchas'oldies', s'appuyant sur tout un jeu de références distillées au fil des épisodes...

Ainsi l'héroïne et ses camarades de l'école militaire de pilotage sont elles affublées, en guise d'uniforme, d'un maillot de bain une pièce plutôt sexy alors que leur attributs mammaires témoignent du soin méticuleux apporté à leur animation. Du côté des méchas les renvois sont appuyés et, entre des robots d'entraînement qui évoquent plutôt les lignes d'un design 'à la gundam' et un Gunbuster sous totale influence Go Nagai (les attaques scandées à la Goldorak, le principe de robot assemblé à la Getter), les amateurs de gros robots seront servis. Le jeu des citations pour 'initiés' s'invite même chez les personnages puisqu'on peut voir dans les chambres de Noriko divers posters relatifs à des classiques de l'animation japonaise (Totoro, Space Cruiser Uamato); tandis que le titre Gunbuster -Top o Narea !- est une clin d'oeil a une vieille série shojo sportive du début des années 70 qui s'intitulait Ace o Narae! Au gré des goûts de l'équipe de création dont certains des membres (Hideaki Anno mais aussi le scénariste Toshio Okada) proviennent du milieu 'Otaku', s'installe donc tout un ensemble d'inspiration tantôt parodiques (les robots font des pompes!), tantôt respectueuses mais jamais maladroite. Le passionné, forcément fétichiste, y trouvera naturellement son compte et si le profane passera probablement totalement à côté de cette dimension hautement référentielle, cela ne se fera pas au détriments de l'intérêt de l'intrigue et de la cohérence de l'univers.

Dans la même logique de brassage des influences, les premier éléments scénaristiques nous proposent un ton très 'fleur bleue' (les titres des épisodes) et shojo avec une école pour jeune fille comme cadre de l'action, alliés à une dynamique de récit d'aventure épique: l'héroïne en manque d'assurance mais dotée d'une force de caractère insoupçonnée, la présence de figures incontournables comme la 'rivale' (Jung Freud), la 'grande soeur' et le modèle (Amano Kazumi) ou l'amie et confidente (Kimiko), sans oublier le mentor -figure paternaliste- qui 'y croit' (le coatch) et l'existence d'une menace (les Aliens) garant d'une dimension initiatique du récit tout comme de la dose syndicale d'action... Jusqu'ici tout cela est bel et bien bon, mais tout cela reste bel et bien plat. Il y a plus, forcément... Car sous ses airs de produit hyper calibré, Gunbuster n'oublie pas d'être intelligent en inscrivant sa dimension dramatique dans une thématique vieille comme l'humanité: le temps.


A la recherche du temps perdu


Dans la pure tradition de la littérature dite 'hard SF' (récits de SF à forte dose scientifique) Gunbuster développe ses enjeux dramatiques sur la base d'un postulat scientifiquement valable et d'une spéculation d'un grand pouvoir d'évocation. Car si la fantaisie scientifique reste présente tout au long de ces OAV, notamment avec la technologie qui permet des voyage galactique à des vitesses égales à celle de la lumière (300 000Km/s), elle s'efface au profit du traitement 'réaliste' des conséquences de ces voyage. L'univers de Gunbuster a beau être éloigné de la réalité, le fait d'intégrer dans ses fondements une des conséquences de la théorie de la Relativité d'Enstein hisse le destin de ses personnages à des hauteurs d'humanité que bien des séries SF doivent envier: le temps ne s'écoulant pas de la même manière selon que l'on reste au repos ou que l'on se déplace à des vitesses proches de celle de le lumière, les personnages partis pour les étoiles voient leur temps référentiel se 'découpler' de celui de la terre.

Noriko et Kazumi en feront l'amère expérience au cours de leur tentative d'arraisonnement de l'épave du Luxion (épisode 2), qui ne dure dans leur temps de référence qu'une heure alors qu'à leur retour 6 mois se sont écoulés pour veux restés en arrière sur Terre! Dés lors, à la cadence de leurs sorties dans l'espace, c'est toute la narration qui se retrouve vertébrée par cette flèche du temps mettant en exergue le destin d'une Noriko orpheline d'un père entraperçu et d'un monde, une époque, toujours plus inaccessible, lointaine... Toute l'habileté de la mise en scène est d'avoir su créer, à partis d'un genre ultra codifier d'histoires de jeunes filles, de gros robot et d'aliens, un récit finalement loin des stéréotypes et ne se contentant pas d'utiliser la SF comme simple décor exotique. Non content d'amplifier le suspense de certaines scènes d'action (qui comme dans bon nombres de mangas peuvent durer un certain nombre d'épisodes) la nature du décalage temporel que vivent des personnages principaux embarqués dans une guerre pour la survie du genre humain, exacerbe également le tragique de leur trajectoires solitaires respectives, synonymes de sacrifice de toute vie normale. Il faut voir Noriko fixer désespérément son chrono en cours de mission, calculant 'en temps réel' le fossé temporel grandissant avec son 'présent', pour éprouver la profonde mélancolie de son sort: en 2025 Noriko est âgée de 17ans, en 2040 elle n'est guère plus vieille alors que tout ce qu'elle avait connue fait partie du passé, à la fin de la série... et bien vous le verrez par vous-mêmes...

Les doutes et questionnement qui font le monde intérieur de Noriko trouve ainsi un écho vertigineux dans ses aventures spatiales. Partie sur les traces d'un père qui n'est plus qu'un souvenir et ne fût jamais plus qu'une présence de passage, entre deux escales, elle prendra non seulement conscience du déchirement permanent vécu par ce dernier lorsqu'elle était enfant, mais fera aussi l'expérience 'du temps perdu' en laissant derrière elle les quelques amies glanées à l'école militaire. La scène des retrouvailles entre Noriko, revenue en permission sur Terre, à peine vieillie de quelques mois, et son ancienne camarade de promotion Kimiko âgée désormais de 27 ans et maman, est un moment éminemment nostalgique qui laisse présager du final poignant du dernier épisode. Au-delà de l'aspect fantaisiste de l'aventure et du caractère 'animefan' de l'univers, la mise en scène a su trouver le juste tempo pour s'attacher avant tout à nous décrire le parcours intérieur de personnages partis littéralement à la dérive du monde réel (le présent de la Terre), réduits à vivre au rythme de leurs manques et frustration (famille, amitié, amour), confrontés à la dure réalité de la guerre et obligés de faire le feuil de tout ce qui aurait pu mais n'a pas été.



Quelques mots de la fin avant la fin



Si l'animé de Gainax vous fera parfois penser au film Starship Trooper de verhoeven (les aliens insectoïdes), c'est que ces deux histoires sont plus ou moins inspirées du même libre référence de l'écrivain américain Robert A, Heinlein (intitulé dans son éditio française Etoiles Garde à Vous !). Mais au rayon des rapprochements littéraires Gunbuster est bien plus près d'un classique comme La Guerre Eternelle, de l'écrivain Joe Haldeman, de par la place qu'y occupe aussi la question du temps: dans son livre, Haldeman nous relate la vie de soldats engagés dans un conflit galactique que des voyages successifs dans l'espace, à des vitesses relativistes, condamnent à la solitude temporelle...

Même si l'animation de Gunbuster souffre de la comparaison d'avec les standards d'aujourd'hui, sa réalisation reste toujours de bonne facture et surtout très inventive, sachant même passer outre de probables problèmes de budget en nous livrant un épisode final certes totalement en noir et blanc mais d'un noir et blanc à l'ambiance grandiose, cosmique, sidérale, un noir et blanc à l'inspiration 'kubrickienne' conférant toute sa solennité aux derniers moments de la série.

Incontournable.

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